Lettre à Sarkozy

Mail envoyé ce matin à presidencedelarepublique.fr

Monsieur Nicolas Sarkozy
Président du Conseil de l’Union Européenne
Paris



Monsieur le Président,

Début octobre, l’Islande a planifié, mis en œuvre et réussi, par la nationalisation brutale de ses banques et le rapatriement massif de la trésorerie de leurs filiales étrangères, un raid sur l’épargne de dizaines de milliers de déposants, dont la plupart sont citoyens de l’Union Européenne.

Nonobstant les déclarations des chefs d’Etat et de gouvernement de l’U.E. du 6 octobre et les conclusions du conseil de l’ECOFIN du 7 octobre, relatives entre autres à la stabilisation du système financier et à la protection des épargnants, la réaction des pays européens concernés par cette agression s’est faite dans un ordre totalement dispersé : manière forte (Grande-Bretagne), tentatives d’arrangements financiers (Suède, Finlande, Pays-Bas), recherche d’un hypothétique repreneur (Luxembourg), indifférence (Belgique). De plus, certains Etats ont clairement fait savoir que les dispositions nouvelles quant aux garanties des épargnants ne seraient pas applicables aux clients des banques islandaises de leur ressort, alors que d’autres laissaient entendre qu’ils pourraient être plus accommodants. La situation est donc extraordinairement confuse, avec pour seule certitude que les comptes sont bloqués pour une durée indéterminée, ce qui crée de multiples situations personnelles dramatiques.

Si l’Union Européenne, pourtant forte de ses 490 millions d’habitants, n’est pas capable de réagir très vite, de façon coordonnée, efficace et dans le respect de l’égalité de ses citoyens aux violences d’un état de 300.000 habitants, qu’en sera-t-il si des attaques d’une tout autre ampleur surviennent, par exemple de la part de fonds “souverains” visant tel ou tel secteur industriel ou financier ?

Plus généralement, quelle confiance les citoyens européens peuvent-ils avoir dans leurs institutions, si celles-ci s’avèrent impuissantes à garantir leurs protections les plus élémentaires ?

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Bravo pour cette lettre, justement tournée, qui ne manquera certainement pas de sensibiliser sarkosy en grand constructeur de l'europe qu'il souhaite être.

Excellent !

Très bien! Sarko aime défendre les causes difficiles qui affectent les gens personnellement.
Une suggestion toutefois: envoyer une copie aux médias français pour qu'il bouge et il le fera si on parle de lui!

Et surtout à France 2. Ils adorent Juncker

Bien vu et bien fait.

Super !

Je viens aussi d'envoyer un courriel à Monsieur Sarkozy afin de le sensibiliser à notre cause.

Monsieur Nicolas Sarkozy,
Président du Conseil de l'Union Européenne,

Bonjour Monsieur le Président,

Je suis un citoyen belge et un client de la banque Kaupthing.
Depuis ce 9 octobre mon compte en banque est gelé.

Je me permets de vous contacter pour vous sensibiliser à mon problème qui est aussi celui de nombreux épargnants européens.

Le 7 octobre 2008, les ministres des finances des états européens s'engagent à augmenter la garantie pour les dépôts des particuliers à 50.000 euros.
Le 9 octobre 2008, les comptes de la banque Kaupthing sont gelés.
Le 17 octobre, le Luxembourg décide de relever de 20.000 à 100.000 euros le minimum légal de garantie des dépôts bancaires mais précise que ce relèvement ne peut pas s'appliquer rétroactivement pour les clients Kaupthing (?!) .

Je suis déçu par l'attitude du gouvernement luxembourgeois qui semble ne pas vouloir respecter ses engagements du 7 octobre.

Notre premier Ministre Monsieur Leterme m'a informé que pour faciliter la reprise de la banque Kaupthing par une autre banque, il faillait que l'Islande honore ses dettes à l'égard de la filiale luxembourgeoise de Kaupthing. Vu la situation actuelle en Islande, cela me semble difficile sans une aide financière exceptionnelle à l'Islande. Je crois en la force de l'Europe et j'espère que l'Europe saura aider l'Islande.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l'expression de ma très haute considération.