2008-10-30 :: hebdo.ch :: Islande, la fin d’un rêve
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Islande, la fin d’un rêve
Par Marie Maurisse
Chaos. Après huit ans de mirage économique, l’Islande s’effondre. La situation financ ière mondiale n’est pas seule responsable. Les excès des trois principales banques du pays et la concentrati on des capitaux ont provoqué une crise dont le pays aura du mal à sortir. Rien ne va plus chez les elfes et les Vikings.
Brian Fitsgibbon n’en revient pas. L’air hagard, il contemple le hall de Kaupthing, la première banque islandaise, pour laquelle il travaille comme traducteur depuis un an. A côté d’une fontaine luxuriante, debout sur les dalles de marbre noir, il tente de raconter clairement son histoire.
«Je viens d’être viré. Tout le département où je travaillais n’existe plus. Dès ce soir, c’est terminé. Je ne reviendrai pas demain, je ne pourrai même plus consulter mes e-mails professionnels. Je ne sais pas ce que je vais faire. Peut-être dormir, je ne sais pas.» La violence du choc asséné à Brian est à la hauteur de ce que vit l’Islande depuis trois semaines: un véritable cauchemar.
Tout avait pourtant bien commencé. En 2000, le système bancaire est privatisé: l’île devient un petit paradis. Les trois premières banques islandaises – Kaupthing, Glitnir et Landsbanki – attirent massivement les fonds étrangers et ne cessent de grossir. Mais cette croissance est dangereuse: la majorité des capitaux est aux mains d’une trentaine de chefs d’entreprise ambitieux qui multiplient les investissements risqués.
«La Banque Glitnir, par exemple, a les mêmes propriétaires que le groupe agroalimentaire Baugur, et qui détient aussi 365 Media (chaînes télévisées) ainsi que le journal Frettabladid», détaille Arna Schram, journaliste au quotidien économique Vid-skiptabladid. Les autorités de surveillance n’ont rien fait pour empêcher cette concentration. Un laisser-faire qui conduit aujourd’hui le pays à la catastrophe. «Les actifs des trois premières banques représentent près de dix fois le montant de notre PIB, explique Gylfi Magnússon, professeur d’économie à l’Université d’Islande. Le secteur financier était trop grand par rapport à l’économie réelle.»
La suite de l'article le lundi, 3. novembre 2008...
Islande, la fin d’un rêve
Par Marie Maurisse
Chaos. Après huit ans de mirage économique, l’Islande s’effondre. La situation financ ière mondiale n’est pas seule responsable. Les excès des trois principales banques du pays et la concentrati on des capitaux ont provoqué une crise dont le pays aura du mal à sortir. Rien ne va plus chez les elfes et les Vikings.
Brian Fitsgibbon n’en revient pas. L’air hagard, il contemple le hall de Kaupthing, la première banque islandaise, pour laquelle il travaille comme traducteur depuis un an. A côté d’une fontaine luxuriante, debout sur les dalles de marbre noir, il tente de raconter clairement son histoire.
«Je viens d’être viré. Tout le département où je travaillais n’existe plus. Dès ce soir, c’est terminé. Je ne reviendrai pas demain, je ne pourrai même plus consulter mes e-mails professionnels. Je ne sais pas ce que je vais faire. Peut-être dormir, je ne sais pas.» La violence du choc asséné à Brian est à la hauteur de ce que vit l’Islande depuis trois semaines: un véritable cauchemar.
Tout avait pourtant bien commencé. En 2000, le système bancaire est privatisé: l’île devient un petit paradis. Les trois premières banques islandaises – Kaupthing, Glitnir et Landsbanki – attirent massivement les fonds étrangers et ne cessent de grossir. Mais cette croissance est dangereuse: la majorité des capitaux est aux mains d’une trentaine de chefs d’entreprise ambitieux qui multiplient les investissements risqués.
«La Banque Glitnir, par exemple, a les mêmes propriétaires que le groupe agroalimentaire Baugur, et qui détient aussi 365 Media (chaînes télévisées) ainsi que le journal Frettabladid», détaille Arna Schram, journaliste au quotidien économique Vid-skiptabladid. Les autorités de surveillance n’ont rien fait pour empêcher cette concentration. Un laisser-faire qui conduit aujourd’hui le pays à la catastrophe. «Les actifs des trois premières banques représentent près de dix fois le montant de notre PIB, explique Gylfi Magnússon, professeur d’économie à l’Université d’Islande. Le secteur financier était trop grand par rapport à l’économie réelle.»
La suite de l'article le lundi, 3. novembre 2008...
Invité- Invité
Effrayant ...
cet article est effrayant et reflète d'une réalité finlandaise qui fait froid dans le dos. Un témoignage, des mots incroyables.
Dom
Dom
domdom- Nombre de messages : 39
Date d'inscription : 11/10/2008
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