2008-11-05 :: lesoir.be :: Les banques hollandaises ne veulent pas payer
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Les banques hollandaises ne veulent pas payer
BURG,DIDIER; LANCKMANS,JEAN-FRANCOIS
Mercredi 5 novembre 2008
Epargne Le financement d’un fonds de garantie des dépôts, en cas de faillite bancaire, pose problème
La crise financière et les difficultés en cascade rencontrées par bon nombre de banques dans toute l’Europe ont donné lieu à un relèvement du plafond de garantie des dépôts bancaires à 100.000 euros. Chez nous, un projet d’arrêté royal en ce sens a été adopté en conseil des ministres le 23 octobre dernier. La décision est acquise. Même si formellement, « il reste encore à rédiger quelques modalités techniques » avant l’approbation définitive de la décision.
Et ensuite ? Le fonds de protection des dépôts, qui a été alimenté au fil des années par des contributions des banques, pourrait aujourd’hui mobiliser 900 millions d’euros. Ce qui est clairement insuffisant pour faire face à la défaillance d’une banque, avec des dépôts désormais garantis à 100.000 euros au lieu de 20.000 euros. Il faut donc imaginer une nouvelle formule.
Selon quelles modalités ? Des discussions « constructives » sont actuellement en cours avec les Finances, indique-t-on chez les banquiers. Faire payer ? Oui, mais selon quelles modalités. En fonction de la taille de la banque ? Avec quel traitement pour les banques étrangères ? En suivant l’exemple de pays voisins ? Ces questions devront être tranchées. Elles agitent en tout cas le landerneau. Et pas uniquement en Belgique.
Aux Pays-Bas, par exemple, où il n’existe pas de fonds de protection, les banques viennent d’indiquer, dans un courrier adressé au ministre des Finances, qu’elles n’étaient pas du tout d’accord de garantir les dépôts de leurs clients à concurrence de 100.000 euros par compte bancaire en cas de faillite. « Ce système de garantie doit être immédiatement aboli », s’est inquiété Bert Heemskerk, le président de la Rabobank, au nom du secteur. Pour les établissements bancaires, le système en place a l’allure d’une épée de Damoclès puisqu’en cas de défaillance de l’un d’entre eux, les autres seront automatiquement appelés à la rescousse, leur contribution étant calculée sur la base de leur part de marché. « Imaginons que Fortis ait fait faillite, cela aurait coûté aux autres banques des milliards », s’insurge le dirigeant.
Réactions en chaîne
La plus grande crainte des banques est ainsi d’être victimes d’une réaction en chaîne, à savoir que celles qui ont porté secours aux plus vulnérables soient à leur tour fragilisées. Rabobank s’estime ainsi particulièrement exposée compte tenu de sa part du marché (40 %) de l’épargne néerlandais. En filigrane, le secteur bancaire s’insurge aussi contre la situation « privilégiée » d’ING, qui a « bénéficié » d’une injection de 10 milliards d’euros par l’Etat néerlandais. En outre, la part de marché d’ING n’est pas estimée correctement, estiment ses concurrents, car elle ne tient pas compte du succès de sa banque par internet, ING Direct.
Au Luxembourg aussi, des discussions intenses sont en cours entre l’Etat et les banques. Selon De Standaard, l’association pour la garantie des dépôts luxembourgeois a l’intention de récolter 320 millions d’euros auprès des 265 banques du Grand-Duché, notamment des filiales de Fortis et de Dexia, qui y sont des acteurs importants. Avec une priorité : régler le sort des trois banques islandaises, qui ont été emportées par la crise financière.
Notamment Kaupthing, bien connue de milliers de Belges. Rien de neuf dans ce dossier. Le gouvernement luxembourgeois s’est engagé à trouver une solution qui permettra aux clients de Kaupthing de toucher davantage que la garantie de 20.000 euros, prévue le jour de la défaillance. Depuis, on attend.
Les banques hollandaises ne veulent pas payer
BURG,DIDIER; LANCKMANS,JEAN-FRANCOIS
Mercredi 5 novembre 2008
Epargne Le financement d’un fonds de garantie des dépôts, en cas de faillite bancaire, pose problème
La crise financière et les difficultés en cascade rencontrées par bon nombre de banques dans toute l’Europe ont donné lieu à un relèvement du plafond de garantie des dépôts bancaires à 100.000 euros. Chez nous, un projet d’arrêté royal en ce sens a été adopté en conseil des ministres le 23 octobre dernier. La décision est acquise. Même si formellement, « il reste encore à rédiger quelques modalités techniques » avant l’approbation définitive de la décision.
Et ensuite ? Le fonds de protection des dépôts, qui a été alimenté au fil des années par des contributions des banques, pourrait aujourd’hui mobiliser 900 millions d’euros. Ce qui est clairement insuffisant pour faire face à la défaillance d’une banque, avec des dépôts désormais garantis à 100.000 euros au lieu de 20.000 euros. Il faut donc imaginer une nouvelle formule.
Selon quelles modalités ? Des discussions « constructives » sont actuellement en cours avec les Finances, indique-t-on chez les banquiers. Faire payer ? Oui, mais selon quelles modalités. En fonction de la taille de la banque ? Avec quel traitement pour les banques étrangères ? En suivant l’exemple de pays voisins ? Ces questions devront être tranchées. Elles agitent en tout cas le landerneau. Et pas uniquement en Belgique.
Aux Pays-Bas, par exemple, où il n’existe pas de fonds de protection, les banques viennent d’indiquer, dans un courrier adressé au ministre des Finances, qu’elles n’étaient pas du tout d’accord de garantir les dépôts de leurs clients à concurrence de 100.000 euros par compte bancaire en cas de faillite. « Ce système de garantie doit être immédiatement aboli », s’est inquiété Bert Heemskerk, le président de la Rabobank, au nom du secteur. Pour les établissements bancaires, le système en place a l’allure d’une épée de Damoclès puisqu’en cas de défaillance de l’un d’entre eux, les autres seront automatiquement appelés à la rescousse, leur contribution étant calculée sur la base de leur part de marché. « Imaginons que Fortis ait fait faillite, cela aurait coûté aux autres banques des milliards », s’insurge le dirigeant.
Réactions en chaîne
La plus grande crainte des banques est ainsi d’être victimes d’une réaction en chaîne, à savoir que celles qui ont porté secours aux plus vulnérables soient à leur tour fragilisées. Rabobank s’estime ainsi particulièrement exposée compte tenu de sa part du marché (40 %) de l’épargne néerlandais. En filigrane, le secteur bancaire s’insurge aussi contre la situation « privilégiée » d’ING, qui a « bénéficié » d’une injection de 10 milliards d’euros par l’Etat néerlandais. En outre, la part de marché d’ING n’est pas estimée correctement, estiment ses concurrents, car elle ne tient pas compte du succès de sa banque par internet, ING Direct.
Au Luxembourg aussi, des discussions intenses sont en cours entre l’Etat et les banques. Selon De Standaard, l’association pour la garantie des dépôts luxembourgeois a l’intention de récolter 320 millions d’euros auprès des 265 banques du Grand-Duché, notamment des filiales de Fortis et de Dexia, qui y sont des acteurs importants. Avec une priorité : régler le sort des trois banques islandaises, qui ont été emportées par la crise financière.
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