Clients fortunés d'une banque privée

Je lis ceci dans le pv de la rencontre avec PWC :

"le chiffre de 20.000 épargnants est confirmé – ceux-ci représentent 25 % du total du bilan – cette clientèle est différente de l’activité centrale de la banque, c’est-à-dire les clients fortunés d’une banque privée"

Quelqu'un pourrait-il m'éclairer sur le "central" (les clients fortunés) et le "marginal" (nous) :

1. Que signifie "banque privée" dans ce contexte ? De quelle banque s'agit-il ? D'une autre banque ? Kaupthing n'est-elle pas une banque privée ?

2. Que signifie le qualificatif "épargnant" ? Les seuls titulaires d'un compte d'épargne ? D'un compte d'épargne EDGE ? Ou les clients "moins fortunés" ?

3. Si "épargnant" signifie titulaire d'une compte d'épargne (surtout EDGE), cela signifie-t-il que les "clients fortunés" ne sont pas des épargnants, mais bien des propriétaires de titres ? Et dès lors non affectés par une faillite et dont les avoirs ne font pas partie des "bijoux de famille" à répartir ?

Je trouve ce texte obscur et je suis certain que les deux membres du groupe K qui ont rencontré le duo PWC ont des lumières à ce sujet. Merci de les partager avec les autres.

je suis d'accord. je ne comprends rien à ces nuances. En plus, il semblerait qu'il y ait une distinction entre ces clients privés et des simples épargnants comme nous. Qu'en est-il? merci de nous éclairer, nous les simples "chirographaires".

(parfois le monde bancaire rivalise avec le monde médical au niveau de l'obscure vocabulaire ;-) )

Ici, on parle de "banque privée" (Kaupthing, ex-Robeco) pour la distinguer de la "banque sur internet" (Kaupthing Edge).

Banque privée : gestion de patrimoine pour les cliens fortunés (disons à partir d'un million d'euros). Cette activité implique du conseil personnalisé (planification de succession, par exemple). Je pense que c'était l'activité principale de Robeco en Belgique avant la reprise par Kaupthing.

Je suppose que les clients "banque privée" ont une partie de leurs économies en titres et une partie en compte d'épargne.

JL

je confirme , et en faisant partie , KB etait la seule a ne pas exiger de seuil comme le font la Degroof ou Fortis Private B etc
le probleme est que mes titres sont tjr aussi bloqués ...mais recuperables , je ne sais quand avec un cout de transfert de 30€ par ligne de titres

JL a écrit:Ici, on parle de "banque privée" (Kaupthing, ex-Robeco) pour la distinguer de la "banque sur internet" (Kaupthing Edge).

Banque privée : gestion de patrimoine pour les cliens fortunés (disons à partir d'un million d'euros). Cette activité implique du conseil personnalisé (planification de succession, par exemple). Je pense que c'était l'activité principale de Robeco en Belgique avant la reprise par Kaupthing.

Je suppose que les clients "banque privée" ont une partie de leurs économies en titres et une partie en compte d'épargne.

JL

Merci pour l'info. Le chiffre de 20.000 correspondrait dès lors aux clients de Kaupthing Edge, qui ne représenterait que 25 % du "total du bilan". Mais il y a encore d'autres épargnants, ceux qui n'avaient pas pris l'option de Edge et avait conservé le compte d'épargne classique ou un compte à terme. Sont-ils compris dans les 20.000 ?

Je présume que les repreneurs putatifs ne s'intéressent pas trop à la piétaille des "épargnants moins fortunés", majoritairement sur Edge, mais bien aux "clients fortunés".

Risquons-nous de rester au bord du chemin en cas de reprise partielle ?

Notez par ailleurs qu'en cas de faillite et distribution des bijoux de famille, nous (la piétaille ou "la masse des créanciers chirographaires"), arrivons en dernière position dans le rang des créanciers : après les frais de liquidation (dont PWC), les frais liés aux salaires (notamment le salaire de ceux qui nous ont raconté des salades), les sommes dues au fisc (Luxembourg surtout, j'imagine), les "personnes qui ont des gages sur les actifs de la banque" (certains "clients fortunés", l'Emir du Quatar ?).

En d'autres mots, ce sont les petits épargants qui risquent d'être les dindons de la farce, du moins tous ceux qui auront plus de 20.000 (intérêts compris, donc en gros ceux qui ont 19.000 et plus). Leurs économies auront servi à : aide au redressement de l'Islande (pays le plus développé dans le monde en 2007 selon l'indice de développement humain du PNUD-ONU), aide au financement de cette place financière éminente qu'est le Luxembourg (le PIB par habitant du Luxembourg serait le plus élevé au monde, grâce aux travailleurs frontaliers), financement de l'AGDL (que le richissime Luxembourg finance avec les économies des épargnants grugés), payement des salaires des travailleurs de Kaupthing qui ont participé à la duperie, gages aux fortunés qui ont conservé leurs titres au frais et n'ont rien perdu tant qu'ils n'ont pas vendu.

Bon, c'est un tableau plutôt acide et rapidement brossé par un non-spécialiste, mais je suis "très colère", comme dirait la Comtesse de Ségur. Et cela me motive pour des actions dures en cas de faillite.

D' acord avec bdb sur le raisonnement a l exception de 2 points:
- les clients "a 20000 euros' interessent un eventuel repreneur, puisque le PV precise que leur depart eventuel constituerait une moins-value du fonds de commerce de la banque, de meme le savoir-faire en "electronic banking", ce qui justifie le maintien de l'outil (personnel, materiel...)en place , pour l' instant.
-"Et cela me motive pour des actions dures en cas de faillite". CE SERA TROP TARD.
1-vous avez vu tous ceux qui passeront avant vous? (on a oublie l' Etat belge qui attend du precompte mobilier, precompte professionnel et autre onss et qui passera avant vous). Or le rapport dit qu' il n' y a pas assez dans la masse pour tout le monde.
2-LA SEULE SOLUTION EST LA REPRISE. C' est la qu' il faut agir , et tout de suite. Comment enfaisant pression sur les Etats pour donner satisfaction au repreneur en matiere de garantie ou autre.

erict a écrit:D' acord avec bdb sur le raisonnement a l exception de 2 points:
- les clients "a 20000 euros' interessent un eventuel repreneur, puisque le PV precise que leur depart eventuel constituerait une moins-value du fonds de commerce de la banque, de meme le savoir-faire en "electronic banking", ce qui justifie le maintien de l'outil (personnel, materiel...)en place , pour l' instant.
-"Et cela me motive pour des actions dures en cas de faillite". CE SERA TROP TARD.
1-vous avez vu tous ceux qui passeront avant vous? (on a oublie l' Etat belge qui attend du precompte mobilier, precompte professionnel et autre onss et qui passera avant vous). Or le rapport dit qu' il n' y a pas assez dans la masse pour tout le monde.
2-LA SEULE SOLUTION EST LA REPRISE. C' est la qu' il faut agir , et tout de suite. Comment enfaisant pression sur les Etats pour donner satisfaction au repreneur en matiere de garantie ou autre.

Nous sommes d'accord : il faut agir AVANT la faillite (ce qui est fait par les rencontres de nos représentants, les courriers, la presse, mais il faudrait aussi une action collective dans la rue : il faut créer un rapport de force). Voir : https://kaupthing.forumactif.org/informations-reactions-idees-diverses-f1/modifier-la-strategie-preparer-une-reaction-collective-a-la-faillite-t1774-45.htm?sid=ec4bc28ae6cf8d4fe6d20ac42d61b642#12797

JL a écrit:Ici, on parle de "banque privée" (Kaupthing, ex-Robeco) pour la distinguer de la "banque sur internet" (Kaupthing Edge).
(...)
Banque privée : gestion de patrimoine pour les cliens fortunés (disons à partir d'un million d'euros).
(...)
Je suppose que les clients "banque privée" ont une partie de leurs économies en titres et une partie en compte d'épargne.
JL

Considérons-nous que tous les anciens Robeco font partie de la banque privée? Je n'ai pas cette impression-là. Je suis un ancien Robeco, en dessous du million d'euro ( ben sinon je serais pas dans ce forum, ce serait ma secrétaire moneypenny qui écrirait pour moi... ), et je me considère comme la majorité des clients K. J'ai un compte à vue, d'épargne, titre, et anciennement "europarco" qui s'appelle maintenant, tenez-vous bien, Kauthing Plus. Enfin, pour moi ces comptes s'appellent tous désormais Kauthing Moins-Moins (ouin ouin?).

Par contre, à ce stade, je dois avouer que j'aurais une certaine reconnaissance pour le repreneur. (lire je veux bien pas tout retirer là tout de suite. je ne retirerais que mes frais médicaux pour la cardiologie. )