Courriel envoyé à PricewaterhouseCoopers

A l’attention de Mme Emmanuelle Caruel-Henniaux et Me Franz Fayot

Bonjour,

Client chez Kaupthing Edge Belgium, c’est vers vous que je me tourne très naturellement puisque depuis vendredi, vous êtes les désignés aux clés de cette banque.

Il est inutile de refaire l’histoire déjà passée mais simplement tracer les bases du futur. Sans blabla et très concrètement, je vous le demande : Que comptez-vous faire de K Belgium ? On lit tout et n’importe quoi (difficile qu’il en soit autrement à l’heure actuelle) sur le devenir de K Belgium. La situation dans chaque pays étant différente, certaines banques ont marqué un intérêt pour le rachat de K, certains gouvernements ont pris position mais le nôtre nous renvoie vers vous puisque malgré le dépôt en Belgique de nos avoirs, c’est la loi luxembourgeoise qui prévaut. Le discours de nos hommes politiques n’est étonnant qu’à moitié au vu des événements belges. Ils ont des banques belges à sauver, c’est le fond de leurs discours. Ce qui ne veut pas dire qu’ils nous laisseront tomber et à la lecture des déclarations d’Yves Leterme, sachez que Mr Junker sera interpellé sur ce sujet et que la encore, il faudra des réponses claires. Comment imaginer qu’un « paradis » comme le Luxembourg franchisse le cap de cette situation sans dégâts collatéraux d’image d’abord et de méfiance aiguisée auprès des épargnants de TOUTES les banques ensuite.

En épargnant responsable, j’avoue ne vouloir vraiment pas quitter Kaupthing car tout le marché international est à ce point fragile que ici ou ailleurs … et puis on sait ce que l’on a, pas ce que l’on aura. Enfin, c’est justement pour confirmer cet adage que j’attends de lire vos intentions.

Vente, faillite, cessation ou reprise des activités, … communiquez clairement pour dire ou vous allez avec mon argent (et avec celui de milliers d’autres dans mon cas) et je verrai l’attitude à adopter dès que s’ouvrirons l’accès aux comptes. Et si par malheur la faillite devait être officialisée, K Belgium ne vaudrait plus un € et n’aurait plus un client. Car après la crise, les épargnants qui vont comme moi se souvenir des positions prises par chaque banque feront leur choix en fonction de ces réalités.

Je ne sais ce que pensent, disent ou écrivent les autres clients mais moi, Madame et Monsieur les Administrateurs, je souhaite de votre part des réponses claires et précises. J’aimerais ajouter « honnête » mais ce qualificatif a du mal aujourd’hui à faire partie de mon courriel.

RETABLISSEZ LA CONFIANCE, C’EST LE DEVOIR QUE NOUS SOMMES EN DROIT D’ATTENDRE DE VOUS.

A vous entendre, à vous lire, ici ou ailleurs.