L’ange gardien du "groupe K

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L’ange gardien du "groupe K"
Patrick Van Campenhout

Mis en ligne le 13/06/2009

Après avoir prouvé sa capacité à s’occuper de 20 000 familles, il veut maintenant revenir vers la sienne dont la cohésion lui a permis de jouer un rôle exceptionnel dans l’affaire Kaupthing, huit mois durant.
C’est un jeune Flamand de 43 ans, mince, costume gris classique, cravate discrète mais branchée, le regard brillant sous des lunettes ultralégères, la voix douce, dans toutes les langues qu’il pratique. Un beau-fils parfait, à ne pas s’y tromper (voir plus loin dans ce texte)... Il y a un an, le grand public ne connaissait pas André Meyers, cet ingénieur commercial, spécialisé dans la gestion de projets de marketing direct, un homme de la pub, œuvrant dans l’ombre. Un créatif, architecte et maître d’œuvre.

Comment donc a-t-il réussi en moins d’un an à sortir de l’anonymat pour se retrouver sous les feux des projecteurs, à passer en télévision, à s’entretenir avec des ministres du gouvernement islandais, à dénouer les fils de l’intrigue avec Yves Leterme (alors Premier ministre), à présenter en conférence de presse bilingue un plan de sauvetage bancaire aux côtés du vice-Premier ministre Didier Reynders; puis, enfin, à sauver les millions d’euros des épargnants empêtrés dans la déconfiture de la banque islandaise Kaupthing ? C’est finalement l’histoire d’une vie, d’un cheminement, d’origines, le tout consolidé par une famille qui lui a permis de se dépasser pendant 8 mois pour mettre sur pied la solution à un problème d’une grande complexité. Et sauver l’épargne de 20 000 Belges.


Avant que ne survienne le blocage des comptes des épargnants de Kaupthing Belgique, André Meyers connaît déjà la "banque" de l’intérieur : il est de longue date fournisseur de services marketing pour Robeco Belgique dirigé alors par Anne Jacobs, avant sa reprise par le groupe islandais. Il a placé sur un compte à terme une partie du trésor de guerre de sa société. Pas une fortune, mais le fruit de plusieurs années de travail. Il est surpris, tétanisé, par l’annonce, le 9 octobre 2008, du blocage des comptes des clients, il émerge de deux jours de coma intellectuel pour se précipiter aux Brasseries Georges dont le patron a aussi perdu une fortune dans l’affaire. On y organise une rencontre entre épargnants ? Il s’y faufile, discrètement. On y parle de Kaupthing comme d’un ennemi ? Il voit surtout une banque à sauver. Jouable ? Quand on veut, on peut ! On le voit aussi, lui, comme une taupe de Kaupthing pour qui il travaille, il est quasiment mis à la porte de la réunion. Il s’accroche. Puis, le "groupe K" est mis en place. Il y joue un rôle de porte-parole vers les épargnants flamands, puis prend progressivement une place centrale au sein de l’équipe. Aidé par ce professionnel des relations et du marketing, le "groupe K" organise des événements médiatiques minutés, dans le respect des personnes. Tout le monde est prévenu, tout se passe dans le calme. Les communiqués de presse calibrés sont léchés. On parle autant dans la presse de Kaupthing que de l’affaire Fortis ! Entre-temps, André Meyers voit les autorités luxembourgeoises, le patron de la banque islandaise, les ministres islandais en charge du dossier financier, les piliers du gouvernement belge, suit les débats de la commission spéciale, et la rédaction de la loi qui va permettre à la Belgique de suivre le Luxembourg dans le cofinancement du redressement de la banque. Et... Kaupthing finit par redémarrer. Les épargnants se retrouvent chez Keytradebank. En juillet, ils auront à nouveau accès à leur chère épargne. L’opération K est terminée pour André Meyers.


Comment voit-il l’après-Kaupthing ? Il se tâte déjà depuis deux ans. A 43 ans, rien ne presse. Mais ce qui est sûr, c’est que le cinquième enfant de la modeste famille Meyers de Lanaken a conquis ses lettres de noblesse de haute lutte. Après avoir prouvé sa capacité à s’occuper de 20 000 familles, il veut maintenant revenir vers la sienne dont la cohésion lui a permis de jouer un rôle exceptionnel dans l’affaire Kaupthing, huit mois durant. Aux côtés d’un homme fort, explique-t-il, il y a une femme forte : la maman de ses deux petites filles, sa compagne Gaëlle qu’il va, ce samedi, demander en mariage. Un autre défi ! Mais cet homme-là a réussi à se convaincre qu’il peut être un bon mari. Et quand il veut quelque chose très fort...

13.06.09 | 10h43
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Monsieur Meyers a été remarquable.Il a redonné espoir aux épargnants par son dynanisme,il a su garder son sang froid,il a fait preuve de diplomatie envers les décideurs et les épargnants.Il a toujours communiqué de maniére simple et concréte avec les francophones et les néerlandophones.Un vrai premier ministre


Faire du bruit, avertir les politiques , trouver un repreneur ...... voila ce qu'il convenait de faire a la sortie de la premiere réunion à la Brasserie Georges MISSION ACCOMPLIE !!!

Bravo André

bonjour,

même si ce florilège est très élogieux, il ne m'appartient pas de jouer les rabats-joie en y voyant les aspects d'un tract électoral. Loin de là !!!

j'avoue qu'au vu des démarches entreprises, des km parcourus, des nuits blanches, etc. , nous sommes tous redevables à Mr André des efforts qu'il a consenti. Seules les hautes sphères de la politique et des finances pourraient avaliser le poids de ses iniatives.

Et encore, quelqu'un est-il conscient de son impact réel ?

Donc, pour ces raisons, merci André MEYERS

lesergila