réponse sur kaupthing par Joëlle MILQUET

Chère Madame,

Cher Monsieur,





Votre courrier électronique relatif au blocage des comptes de la banque Kaupthing m’est bien parvenu et a retenu toute mon attention. Je vous en remercie.



Je comprends parfaitement votre désarroi devant la situation, encore inimaginable il y a quelques semaines, que vous vivez et votre colère de ne pas pouvoir retirer votre épargne.



Ce dossier est particulièrement compliqué. Comme vous le savez sans doute, Kaupthing est une banque islandaise dont la branche belge est elle-même une succursale de Kaupthing Luxembourg. Ce sont dès lors les autorités luxembourgeoises qui gèrent le dossier.



Conscient, cependant, que de nombreux épargnants belges sont concernés, le Gouvernement suit de près l’évolution de cette banque. Celle-ci n’est pas en faillite et toutes les options afin d’assurer son avenir sont envisagées. L’hypothèse d’une reprise de ses activités par une autre banque est notamment étudiée.



Le risque de faillite ne pouvant toutefois pas être exclu, le Gouvernement a écrit à son homologue luxembourgeois afin d’insister pour que les intérêts des épargnants soient préservés, qu’ils soient belges ou luxembourgeois et pour qu’ils soient bien indemnisés jusqu’à 50 000 euros, conformément aux engagements pris sur les ministres des finances européens. Sur base des déclarations de l’Association des banques et banquiers luxembourgeois, il semble que cela serait bien le cas.



Yves Leterme doit en outre rencontrer ce vendredi son homologue islandais afin de l’entretenir de la situation des clients belges de Kaupthing.



Soyez assuré(e) que tant le Gouvernement que moi-même, nous continuerons à suivre de près l’évolution de ce dossier et à tout mettre en œuvre pour trouver une solution et faire en sorte que vous récupériez vos biens.



Au-delà de celui-ci, il est clair à mes yeux que nous sommes arrivés à l’épuisement d’un système financier dont le cdH critiquait depuis longtemps les excès. La crise actuelle démontre l’urgence d’une réforme radicale et en profondeur de ce système et, tout particulièrement, de son mode de contrôle. Des règles encadrant mieux les pratiques publicitaires en faveur des produits financiers sont également indispensables afin qu’un organisme en difficulté ne puisse pas abuser de la confiance des épargnants.



Je crois en effet essentiel de mettre en œuvre un ensemble de propositions et de recommandations pour assurer une meilleure régulation, c’est-à-dire une meilleure stabilité, du système financier. Le mode de rémunération, non seulement des dirigeants mais de l’ensemble des agents financiers, devra notamment être revu afin qu’il n’incite pas abusivement à prendre des risques inconsidérés en offrant des primes démesurées en cas de profits et des parachutes dorés en cas d’échec. Il importera également une fois la stabilité des marchés et la confiance restaurées d’évaluer les responsabilités individuelles dans les différents dossiers.



C’est pourquoi le cdH a écrit récemment au Président de la Chambre pour demander que soit constituée, au sein du Parlement, une Commission « Réformes du système financier » chargée de déposer au plus tôt, après évaluation et auditions, des propositions concrètes en la matière. Cette commission mixte Chambre et Sénat devrait être composée des parlementaires les plus spécialisés dans le domaine de la finance. Elle devrait commencer ses travaux sans délai en fixant son ordre du jour, le menu précis des thèmes à évoquer, la liste des auditions nécessaires et le timing de remise des recommandations et propositions concrètes au maximum pour la fin de l’année.



Restant à votre disposition, je vous prie d’agréer, Chère Madame, Cher Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.









Joëlle MILQUET

Tiens... tout pareil qu'Elio (oh... on est désolé pour vous mais on n'est pas responsable; le tout soupoudré de propagande électoraliste).
C'est consternant de lire ce genre de courrier.

Propagande et assurer son propre avenir. Tous des égoistes ,mais il y a qques rares exceptions.