2008-11-07 :: paperjam.mikekoedinger.com :: Kaupthing Luxembourg reste en sursis (licenciement personnel)

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Kaupthing Luxembourg reste en sursis

Par Nicolas Raulot, publié le 07.11.2008

Le personnel a déjà été averti qu’une liquidation de la banque conduirait au départ de tous les salariés. Mais une reprise globale ou partielle n’éviterait sans doute pas des licenciements massifs.
La tension est à son comble à la Kaupthing Bank Luxembourg, où les 240 salariés ne se font plus guère d’illusion quant à une éventuelle sortie par le haut. Cette semaine, le site Internet du quotidien économique belge l’Echo rappelait que la succursale établie à Bruxelles envisageait le licenciement des 46 personnes qui composent son effectif.
L’établissement de crédit luxembourgeois, filiale de la première banque islandaise Kaupthing, reste en sursis de paiement, régime sous lequel il a été placé le 9 octobre par la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier). Au cours de cette procédure qui dure maintenant depuis un mois, deux administrateurs, en l’occurrence PricewaterhouseCoopers et Me Franz Fayot (Elvinger, Hoss & Prussen), mesurent les actifs et les passifs de la banque, avant d’envisager la suite.
Le verdict devrait intervenir d’ici à quelques jours, selon des professionnels de la Place. Et seulement deux voies restent possibles, alors que la gravité de la situation exclut une reprise normale des activités.
La liquidation est le premier cas de figure. Si elle est décidée, le personnel sera licencié. Il en a déjà été averti lors d’opérations de communication interne, en présence des syndicats. Les modalités d’un plan social devront alors être fixées. Certains employés ont devancé le mouvement et ont déjà quitté leur employeur.
Concernant les déposants, ils seront indemnisés dans un délai de trois mois à hauteur de 20.000 euros par l’Association pour la garantie des dépôts, Luxembourg (AGDL), qui devra verser un total d’environ 300 millions d’euros. Les établissements de crédit et entreprises d’investissement de la Place, membres de ce système mutualiste, seront mis à contribution pour rassembler la somme.
Au pic de la crise, le gouvernement grand-ducal a annoncé que la garantie des dépôts serait rehaussée à 100.000 euros, mais cette disposition ne peut être rétroactive. Des épargnants ont toutefois trouvé quelques raisons d’espérer dans les propos de Jean-Claude Juncker, le Premier ministre luxembourgeois, ou de Yves Leterme, son homologue belge, quant à un dédommagement supérieur à 20.000 euros. Les clients de la succursale genevoise de Kaupthing Bank Luxembourg ont déjà été remboursés à hauteur de 30.000 francs suisses, conformément à la législation helvétique.
Dégâts très lourds
Actuellement, une reprise ou une remise à flot de Kaupthing reste néanmoins possible. Mais, les dégâts sont déjà très lourds et le temps joue en effet en défaveur de la banque islandaise. Une solution doit donc être trouvée très rapidement. Une demi-douzaine de repreneurs potentiels a déjà été évoquée et il semble qu’un ou deux établissements fassent figure de candidats sérieux.
«Nous sommes toujours dans le scénario de la continuité de la banque. La procédure de data room a été ouverte. Les repreneurs potentiels peuvent donc prendre connaissance des réalités comptables de la banque en question, de son état économique et financier. Cette procédure court depuis une dizaine de jours. Depuis quelques jours, il y a au moins un candidat possible pour reprendre les activités de la Banque Kaupthing. Toutefois, je pense que nous ne devons pas être trop optimistes, car la situation de Kaupthing Luxembourg est très difficile», a déclaré jeudi Yves Leterme.
Mais toute solution devra être jugée crédible. Sinon, il y a fort à parier que les épargnants se précipiteraient aux guichets pour retirer leurs économies, portant alors un coup de grâce définitif à l’établissement. Si une reprise devait se concrétiser, elle pourrait être seulement partielle. Et dans tous les cas, la casse sociale risque d’être très lourde.

"Si une reprise devait se concrétiser, elle pourrait être seulement partielle."
Partielle dans quel sens ?

* Seulement la Belgique et pas le Luxembourg ? Si c'est ça, c'est bon pour nous.
* Seulement une partie des avoirs de la banque ?

Partielle: peut-être reprise uniquement des titres , et pas des "liquidités", puisqu'il n'y en a plus! (cf "new Kaupthing" en Islande) ceci expliquerait les mots "casse sociale"...

Je crains fort que nous soyons les dindons de la farce.....C'est vrai que Noël approche!

Noël ... paix sur le monde aux hommes de bonne volonté ...