Article Echo concernant manifestaion du Groupe K.

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(afp) - Des dizaines de clients de la filiale luxembourgeoise de la banque islandaise Kaupthing, dont les comptes sont bloqués depuis une semaine, ont manifesté mercredi à Bruxelles pour réclamer leur argent et une intervention des gouvernements belge et luxembourgeois.

"Dégelez notre argent", scandaient les manifestants, un sèche-cheveux à la main en guise de symbole. Selon le "groupe K", une association de défense des clients de Kaupthing, les manifestants étaient environ 150.

Comme en Norvège et en Allemagne, les comptes des clients de la filiale luxembourgeoise de Kaupthing, y compris en Belgique, ont été gelés à la fin de la semaine dernière à la suite de la nationalisation de la maison mère islandaise, confrontée à un grave problème de liquidités.

Des manifestants insistaient sur leurs difficultés à payer leurs factures ou à procéder à des achats de biens immobiliers planifiés de longue date depuis que leurs comptes sont bloqués.

En Belgique, Kaupthing est principalement active via son compte d'épargne qui offrait les meilleures conditions sur le marché belge. Selon le "groupe K", quelque 10.000 clients belges y avaient souscrit.

Un délégation de six personnes représentant les manifestants a été reçue mercredi matin par les Premiers ministres belge et luxembourgeois, Yves Leterme et Jean-Claude Juncker.

"La Belgique et le Luxembourg cherchent, ensemble, une solution pour aider les épargnants de la Kaupthing Bank", a déclaré M. Leterme à l'issue de la rencontre, qu'un porte-parole des manifestants a qualifiée de "constructive".

"Le but est de veiller à ce que les victimes belges de la banque islandaise puissent récupérer leur épargne", a précisé le porte-parole d'Yves Leterme, sans annoncer de mesure concrète.

Les manifestants insistaient pour que le gouvernement luxembourgeois porte rapidement à 100.000 euros la garantie des dépôts (contre 20.000 actuellement), mais soulignaient qu'ils ne seront satisfait que s'ils récupèrent la "totalité" de leur épargne".

16:42 - 15/10/2008 Copyright © L'Echo.be

"Je prendrai mes responsabilités politiques en ce qui concerne les clients belges de la banque Kaupthing", a déclaré Yves Leterme a l'issue d'une entrevue avec son homologue luxembourgeois Jean-Claude Juncker.Les comptes des clients de la banque sont gelés depuis une semaine, mais selon l'association de défense des clients Kaupthing, les deux ministres sont vraiment conscients de la situation et ont fait de la préservation de l'épargne des clients leur nouvelle priorité.
Bruxelles (L'Echo) - "Je prendrai mes responsabilités politiques en ce qui concerne les clients belges de la banque Kaupthing". C'est ce qu'a déclaré Yves Leterme ce mercredi à l'issue d'une entrevue avec son homologue luxembourgeois Jean-Claude Juncker.

Lundi, le premier ministre avait déjà demandé que le Luxembourg s'engage à garantir les montants déposés à concurrence de minimum 50.000 euros par déposant dans l'hypothèse où, malgré les mesures prises durant la période de sursis de paiement, la Kaupthing Bank Luxembourg tomberait en faillite.

Pour rappel, les comptes des clients belges de la banque luxembourgeoise sont gelés depuis jeudi dernier, jour où la Kaupthing Bank a fait la demande d'une mise en sursis de paiement auprès du Tribunal. Depuis vendredi, la banque est sous l'administration temporaire du cabinet d'audit PriceWaterhouseCoopers, qui ne parle pas à la presse.
"Avec le management qui est toujours en place, les administrateurs temporaires cherchent des solutions", a réaffirmé Daniel Jourde, porte-parole de Kaupthing Bank Belgique. Avec, comme pistes, la reprise des activités de la banque par un autre groupe ou la reprise de la clientèle seulement. En tout cas, la mise en sursis de paiement peut durer jusqu'à trois mois, renouvelables une fois. Une solution - ou pas- sera donc annoncée au plus tard dans six mois.

A la sortie de son entrevue avec Jean-Claude Juncker, Yves Leterme a déclaré au micro de la VRT qu'il allait faire tout ce qui était en son possible pour sauver l'épargne des Belges. "Dans un premier temps, il faut trouver des solutions pour assurer la continuité de la banque", a-t-il déclaré. "La possibilité d'une reprise en fait partie", a-t-il ajouté. Le premier ministre a par ailleurs indiqué qu'il allait prendre contact ce mercredi avec le premier ministre islandais.

Si toutefois aucune solution n'était trouvée, les épargnants pourraient donc faire appel au fonds de garantie des dépôts bancaires luxembourgeois, qui est plafonné à 20.000 euros pour le moment. "Nous attendons la modification de la directive européenne qui devrait monter ce plafond à 50.000 euros", a expliqué Carole Ensch, porte-parole de Jean-Claude Juncker. "Le conseil de l'Europe est en train de statuer aujourd'hui et demain", a-t-elle ajouté. "Et vendredi, le gouvernement luxembourgeois va prendre sa décision". En effet, une fois la directive européenne adoptée, chaque Etat membre doit encore transposer le texte dans sa propre législation.

En tout cas, si la banque Kaupthing devait faire faillite, Yves Leterme a répété qu'il comptait bien prendre ses responsabilités politiques. Pour rappel, le premier ministre insiste sur le fait, depuis quelques semaines, "qu'aucun épargnant belge ne sera laissé en rade". "La situation luxembourgeoise (les 20.000 euros actuels ndlr) est une situation juridique, ce n'est pas pour autant que je ne prendrai pas mes responsabilités politiques", a-t-il déclaré.

Un message positif


Quelques heures plus tard, Yves Leterme et Jean-Claude Juncker ont reçu l'association groupe K, vouée à la défense des intérêts des clients de la banque Kaupthing en Belgique. D'après l'un de ses membres, Laurent Garzaniti, le message qui est ressorti de cette réunion est "très positif". Selon lui, les premiers ministres belges et luxembourgeois sont "conscients des difficultés des épargnants belges" et leur priorité est réellement "la préservation des activités de la banque et de la totalité de l'épargne des clients". "Les ministres nous ont redonné espoir", conclut Laurent Garzaniti.

16:37 - 15/10/2008 Copyright © L'Echo.be