2008-10-22 14h06 :: lemonde.fr :: Le recours au FMI n'est pas un déshonneur pour l'Islande. Cela crée de la confiance

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Geir Haarde, premier ministre islandais

"Le recours au FMI n'est pas un déshonneur pour l'Islande. Cela crée de la confiance"

LE MONDE | 22.10.08 | 14h06 • Mis à jour le 22.10.08 | 16h28
REYKJAVIK ENVOYÉE SPÉCIALE


ébut octobre, l'Islande a dû nationaliser en urgence les trois principales banques du pays. Depuis, l'Etat islandais, en quasi-faillite, tente de faire face, notamment grâce à une aide du Fonds monétaire international (FMI), dont les conditions devaient être finalisées le 22 octobre. C'est la première fois depuis 1976 qu'un pays occidental recourt à l'aide du FMI.




Il y a encore un mois, l'Islande était l'un des pays les plus riches d'Europe. Elle négocie aujourd'hui une aide du FMI. Que s'est-il passé ?


La crise en Islande est en grande partie le résultat de la crise financière mondiale et de la crise des liquidités du marché international. Nos banques se sont beaucoup développées à l'étranger ces dernières années, et il faut reconnaître aujourd'hui qu'elles ont sans doute grandi trop vite et sont devenues trop grandes au regard de la taille de notre population (315 000 habitants). Mais elles n'auraient pas sombré comme elles l'ont fait si le marché financier international avait été dans une situation normale.

Depuis 2006, de nombreux économistes avaient pourtant alerté sur les dangers de l'hyper-développement de votre secteur financier... N'auriez-vous pas dû réagir alors ?


Peut-être. C'est très difficile à dire. Vous pouvez toujours, quand vous regardez en arrière, être sage et dire, oui, nous aurions dû faire ça. Mais la structure de régulation de notre système bancaire était exactement la même qu'en Europe. Les banques ont toujours suivi les règles. Nous n'avons sans doute toutefois pas fait assez attention.


Quels sont concrètement vos projets pour essayer de limiter l'impact de la crise sur le quotidien des Islandais ?


Pour l'heure, nous essayons de remettre sur pied notre système bancaire. Nous avons une commission qui travaille avec toutes les banques pour remettre tout ça dans un ordre de marche normal.

Nous sommes par ailleurs en train de préparer un plan de relance. D'un côté, nous voudrions stimuler la croissance, car nous savons que nous allons avoir une grosse chute de notre production ; de l'autre, réduire notre déficit budgétaire. Peut-être pas en 2009, mais après. Et aussi, combattre le chômage en créant de nouveaux emplois, dans la pêche par exemple.

Sur certaines de ces solutions, nous travaillerons avec le FMI. Sur d'autres, nous le ferons nous-mêmes. Nous savons que nous allons avoir durablement des problèmes avec l'inflation, et donc le plus important, c'est de stabiliser le taux de change.

Dans tous les cas, je pense que nous sommes bien positionnés pour y arriver. Notre économie réelle est très forte. La pêche est un secteur solide, nous disposons d'énergies renouvelables exploitables à grande échelle, d'un tourisme qui augmente très vite.


Recevoir l'aide du FMI est souvent perçu comme un déshonneur pour un pays. Qu'en est-il pour vous ?


Non, je ne pense pas. Dans notre situation, c'est le contraire. Cela crée de la confiance. Nous recevons l'assistance du FMI comme cela pourrait arriver à n'importe qui d'autre. Nous sommes par ailleurs une économie avancée, développée et très flexible. Donc les conditions que le FMI impose ne sont pas les mêmes que pour un pays en voie développement. Nous sommes dans des circonstances vraiment inhabituelles. Nous sommes l'unique pays dans le monde à être dans ce cas. Nous avons donc besoin de solutions inhabituelles.


Dans ces conditions difficiles, un rapprochement avec l'Union européenne pourrait-il être d'actualité ?


C'est une question totalement différente. Nous devons d'abord réussir à nous sortir de la crise. Cela ne fait pas partie des solutions aujourd'hui.


Le gel de l'épargne dans les filiales de banques islandaises a tourné à l'incident diplomatique avec la Belgique et le Royaume-Uni. Où en est-on ?


Il n'y a pas eu d'incident diplomatique avec la Belgique. Les épargnants belges avaient leur argent dans des banques au Luxembourg, et il était de notre responsabilité de résoudre le problème. Le premier ministre belge, Yves Leterme, l'a bien compris. Heureusement, une solution a été trouvée. Avec Londres, la situation est différente. Nous devons négocier pour aboutir à un accord. Dans ce conflit, le Royaume-Uni a appliqué contre l'Islande une loi antiterroriste. Ce qui, pensons-nous, était totalement inapproprié. Ils ont tout à fait le droit de vouloir protéger leurs citoyens, mais pas d'appliquer une loi comme celle-là contre un petit pays comme le nôtre. Je doute beaucoup qu'ils se seraient permis d'utiliser cette loi avec un plus grand pays.



Propos recueillis par Elise Vincent
Article paru dans l'édition du 23.10.08

Ooooh! Serait-ce un bon signe?

Les épargnants belges avaient leur argent dans des banques au Luxembourg

Pas tout à fait vrai ça... Une succursale située en Belgique, cher Monsieur Haarde

il était de notre responsabilité de résoudre le problème. Le premier ministre belge, Yves Leterme, l'a bien compris. Heureusement, une solution a été trouvée

Une solution a été trouvée ??? Laquelle ???

Il semble en effet que des solutions existent entre la Belgique et l'islande... Lesquelles??

Le "GroupeK" a-t-il des informations récentes ?
C'est un vrai message d'espoir ça non ?

Aucune idée pour la solution, toujours est-il que depuis ce matin, chaque article et chaque déclaration de l'Islande confirme la lettre de notre Premier Ministre Yves Leterme.

Restons toujours très vigilants et prêts à réagir, mais essayons de glaner toutes les informations qui vont dans ce sens. Il faut étudier à notre niveau toutes les pistes qui peuvent amener à la solution.


A cet effet, je voudrais vraiment que nous recentrions tous notre énergie sur des débats, des idées, des actions qui peuvent nous faire progresser. Le temps passant et usant de plus en plus nos nerfs, c'est normal, de plus en plus de "disputes" naissent sur le forum. Si vous trouvez que certains ont des avis inutiles, provocateurs, passez votre chemin et attardez vous sur des choses qui vous sembles plus adaptées.

Que nous ne partagions pas tous les mêmes avis, c'est normal, ce forum doit entre autre servir à débattre entre nous, le but n'est sûrement pas d'arriver à UN avis qui prime sur tous les autres, nous vivons tous ce drame de manières différentes en fonction de notre propre situation. Certains sont provocateurs, laissez les provoquer dans le vide.

Par contre d'autres posts méritent vraiment de s'y attarder, certains essayent par exemple de rassembler l'info, de la résumer, d'en faire une base de données pratique, d'autres cherchent l'info sur internet pour la publier ici, d'autres encore continuent à établir des contacts avec le monde politique, avec la presse, d'autres débattent sur des idées en donnant des avis différents mais tous intéressants ... c'est dans cette direction en tout cas que je cherche à canaliser mon énergie.

Nous sommes dans des circonstances vraiment inhabituelles. Nous sommes l'unique pays dans le monde à être dans ce cas. Nous avons donc besoin de solutions inhabituelles.

Cette phrase qui concerne l'Islande s'applique parfaitement bien à notre cas. Nous sommes l'unique banque belgo-luxembourgeoise à être dans ce cas. Nous avons donc besoin de solutions inhabituelles.

D'accord avec Florie, disons qu'il faudrait déterminer un certain délai, peut-être une semaine,au delà duquel nous demanderions des compléments d'informations au 1er Min. Ce dernier nous avait promis une solution pour mardi, si d'ici lundi prochain il n'y a pas encore de nouvelle, il me semble que nous sommes en droit de demander à nouveau des explications, car tout délai supplémentaire nous fait craindre une issue défavorable et nous empêche de dormir. Pour le moment, c'est plutôt l'optimisme qui prévaut. Si on nous certifie que notre argent est préservé mais que nous ne pourrons pas exemple y accéder qu'à partir de janvier, après l'ajout des intérêts, pas de problème pour moi, mais qu'on le dise...

waeghenaere guy a écrit: Si on nous certifie que notre argent est préservé mais que nous ne pourrons pas exemple y accéder qu'à partir de janvier, après l'ajout des intérêts, pas de problème pour moi, mais qu'on le dise...

Personnellement, ils peuvent se les garder les intérêts à condition que le principal soit INTEGRALEMENT remboursé jusqu'u dernier cent

@+

"Il n'y a pas eu d'incident diplomatique avec la Belgique. Les épargnants belges avaient leur argent dans des banques au Luxembourg, et il était de notre responsabilité de résoudre le problème. Le premier ministre belge, Yves Leterme, l'a bien compris. Heureusement, une solution a été trouvée".

Voilà une phrase à laquelle tous mes espoirs se raccrochent.... J'aimerais quand même bien connaître "la solution trouvée" !

Je ne suis pas du tout d'accord avec Alex123 quand il écrit : "Personnellement, ils peuvent se les garder les intérêts à condition que le principal soit INTEGRALEMENT remboursé jusqu'u dernier cent". L'ouverture d'un compte d'épargne ne peut se comparer à un investissement en actions dont on attend un profit maximum tout en acceptant le risque de perdre tout ou partie de son investissement, mais plutôt à un contrat passé avec une banque qui s'engage à payer les intérêts prévus chaque année et qui est tenue de le faire sauf en cas de faillite. Et s'il y a faillite, ce sont les organismes ou les états qui apportaient leur garantie qui sont tenus de se substituer à la banque et de satisfaire aux obligations prises par la banque.

Il ne faut pas perdre l'inflation de vue : ne pas réclamer les intérêts qui sont dûs par Kaupthing revient à accepter de perdre de l'argent.

Quelqu'un connaît-il une banque qui ne réclamerait pas les intérêts des sommes prêtées à une petite société en faillite ou à une personne privée en difficulté ? Moi pas !

S'il y a une leçon à tirer de cette crise, c'est bien que plus aucun placement n'est sans risque et qu'il faut absolument diversifier tous ses placements (y compris les comptes d'épargne !) même si la garantie de l'état est portée à 100 000 euros.

Bien à vous.

Regardez sur le Forum neerlandophone!!! On a envoyez une lettre a GEIR HAARDEN comme reponce a ces expression du 22 OktobreCA SARRANGE, sinon les cloches font sonner sur tous les FRONT

Suske a écrit:Regardez sur le Forum neerlandophone!!! On a envoyez une lettre a GEIR HAARDEN comme reponce a ces expression du 22 OktobreCA SARRANGE, sinon les cloches font sonner sur

tous

les FRONT

Michel D a écrit:Je ne suis pas du tout d'accord avec Alex123 quand il écrit : "Personnellement, ils peuvent se les garder les intérêts à condition que le principal soit INTEGRALEMENT remboursé jusqu'u dernier cent". L'ouverture d'un compte d'épargne ne peut se comparer à un investissement en actions dont on attend un profit maximum tout en acceptant le risque de perdre tout ou partie de son investissement, mais plutôt à un contrat passé avec une banque qui s'engage à payer les intérêts prévus chaque année et qui est tenue de le faire sauf en cas de faillite. Et s'il y a faillite, ce sont les organismes ou les états qui apportaient leur garantie qui sont tenus de se substituer à la banque et de satisfaire aux obligations prises par la banque.

Il ne faut pas perdre l'inflation de vue : ne pas réclamer les intérêts qui sont dûs par Kaupthing revient à accepter de perdre de l'argent.

Quelqu'un connaît-il une banque qui ne réclamerait pas les intérêts des sommes prêtées à une petite société en faillite ou à une personne privée en difficulté ? Moi pas !

S'il y a une leçon à tirer de cette crise, c'est bien que plus aucun placement n'est sans risque et qu'il faut absolument diversifier tous ses placements (y compris les comptes d'épargne !) même si la garantie de l'état est portée à 100 000 euros.

Bien à vous.

Bien évidemment, vous avez raison à 1.000 %! Je voulais dire par "Personnellement, ils peuvent se les garder les intérêts à condition que le principal soit INTEGRALEMENT remboursé jusqu'u dernier cent" que l'urgence était de récupérer la totailté de nos cents (et vite)...car quand le bâtiment est en feu, les meubles importent peu...du moins, dans un premier temps.

Amicalement.

@+

il serait particulièrement immoral que les intérêts disparaissent.

cependant, selon Test Achats (à vérifier!) un compte gelé ne produit pas d'intérêt durant sa période de gel

Geir Haarde, premier ministre islandais :

'pas d'incident diplomatique... heureusement une solution a été trouvée.....'

difficile d'être plus imprécis
dans le cas ou cette solution est 'réelle', il n'ya plus aucune raison de la cacher.
Exigeons sa divulgation !

sans transmission d'information fiable , chacun peut imaginer selon son humeur 'sa' solution
De la pire à la meilleure. (de l'euthanasie à la guérison sans amputation)

cette absence de communication est inadmissible.

Faut-il rappeler que Y L nous a promis une solution pour ce lundi ou mardi 21-10 ?

Quelqu'un peut-il éclairer ma lanterne ?
L'argent injecté par la communauté internationale ne servira-t-il donc qu'aux clients "locaux" des banques islandaises ?
Cet argent n'aura donc pas été avancé par le FMI sans garanties que ces banques islandaises prendront leurs responsabilités vis à vis de leurs filiales "délocalisées" (telle Kaupthing Luxembourg...) ?
Qu'elqu'un y voit-il plus clair que moi ?

aber a écrit:Ooooh! Serait-ce un bon signe?

Ce qui m' interpelle aussi, c' est la manière forte que les British emploient par l' application de la loi anti terroriste. Connaissant un peu la mentalité des Anglais, je peux vous assurer que comme des "Pitt Bull" ils ne lâcheront pas le morceau, d' aussi tôt ! La Belgique, par l' entremise de Y.Leterme a manifestement choisi une voie plus diplomatique et l' avenir devrait nous éclairer sur la stratégie gagnante. Encore merci et bravo à tous pour la dignité de ce forum.