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07/07/2009 : Le Soir -La saga des Kauphting - Le blocage des comptes en ligne Episode 2

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07/07/2009 : Le Soir -La saga des Kauphting - Le blocage des comptes en ligne Episode 2 Empty 07/07/2009 : Le Soir -La saga des Kauphting - Le blocage des comptes en ligne Episode 2

Message  bankrun Mar 7 Juil - 12:55

La saga Kaupthing : le blocage des comptes en ligne


mardi 07 juillet 2009, 06:15

2e épisode Notre série consacrée à la banque Kaupthing continue ce mardi avec un deuxième épisode. Retour en arrière sur le 9 octobre et le blocage des comptes en ligne des 20.000 clients.

Retrouvez la saga Kaupthing dans Le Soir en PDF

Dès les premières heures, tous croyaient que la faillite allait arriver et qu'ils allaient tout perdre. Heureusement, le scénario de la reprise a assez rapidement repris le dessus. Mais il a fallu 9 mois pour trouver le bon repreneur. Dans quelques jours, les comptes des épargnants seront enfin débloqués.


http://www.lesoir.be/actualite/economie/2009-07-07/saga-kaupthing-blocage-comptes-ligne-716407.shtml


Dernière édition par bankrun le Sam 11 Juil - 2:46, édité 3 fois
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07/07/2009 : Le Soir -La saga des Kauphting - Le blocage des comptes en ligne Episode 2 Empty « Désolé, compte bloqué »

Message  bankrun Mer 8 Juil - 9:35

« Désolé, compte bloqué »Désolé, votre compte est bloqué. » C’est par ces quelques mots que les 22.000 clients belges et luxembourgeois de Kaupthing ont appris, le 9 octobre, que quelque chose ne tournait plus rond dans leur banque. La veille, ils avaient pourtant encore accès à leur compte en ligne, même si certaines opérations n’ont jamais pu être exécutées, faute de liquidités.

« Nous n’avions pas le choix, il fallait protéger les avoirs de nos clients. Ce sont nos avocats qui ont fait la demande de suspension des paiements auprès des autorités de contrôle du secteur financier, la CSSF », explique Magnus Gudmundsson, le CEO de Kaupthing Luxembourg.

Dans la soirée du jeudi 9 octobre, vers 17 heures, le tribunal de commerce de Luxembourg désigne les deux administrateurs provisoires : Franz Fayot du cabinet Elvinger, Hoss & Prussen et Emmanuelle Caruel-Henniaux de PricewaterhouseCoopers (PwC). « Je m’y attendais un peu, les autres cabinets d’auditeurs étaient déjà pris dans d’autres dossiers bancaires. Il ne restait plus que Ernst&Young et nous », précise l’associée de PwC.

Les deux administrateurs, qui ne se connaissaient pas, se retrouvent au siège de la banque sur le plateau du Kirchberg, à Luxembourg. La réunion avec la direction de la banque, au 5e étage, se terminera tard dans la nuit. « C’est alors que nous avons pris la mesure de ce que nous allions devoir faire. Il y avait une foule de problèmes à régler, des situations graves, des urgences », expliquent les deux administrateurs.

A 215 kilomètres de là, la direction de la succursale belge ne sait plus où donner de la tête. Les clients, affolés, assaillent les employés au téléphone. Tous veulent récupérer leur argent au plus vite. Pour des raisons de sécurité, les bureaux du 81 avenue Louise sont fermés au public. Une cellule d’assistance psychologique est mise en place pour les 44 employés de la banque.

« J’ai appris mercredi soir que les Britanniques avaient mis la main sur les comptes Edge, ce qui était le signal ultime pour geler les transactions interbancaires, explique Stefan Richter, le patron de Kaupthing Bank Belgium. J’ai donc pris contact avec la CBFA vers 22 heures. Dès le lendemain matin, ils avaient dépêché un de leurs agents. C’était essentiel parce qu’il fallait que rien ne soit fait au détriment de nos clients. » Le relais a ensuite été assuré par les administrateurs provisoires luxembourgeois et par des homologues belges de PwC.

Tétanisés par les réactions parfois violentes des clients, assommés par ce qui leur tombe dessus, dépassés par les événements, les employés de Kaupthing ne savent plus où donner de la tête. Heureusement, le week-end leur permettra de souffler un peu…

Dimanche en fin d’après-midi, la direction de la succursale belge se décide à faire appel à un spécialiste en communication de crise. Leur choix tombe sur Interel. Daniel Jourde allume son PC et se connecte au site web d’Interel Belgium. Il compose le numéro de la « hotline » répertorié sur la page d’accueil.

« Quand j’ai décroché, j’ai entendu une voix masculine, très agitée, qui me parlait d’une alarme chez Kaupthing… Je me demandais ce que me voulait cette personne que je ne connaissais pas », raconte Baudouin Velge. Daniel Jourde lui explique qu’il travaille à la banque Kaupthing et qu’ils ont besoin d’aide pour leur communication de crise.

Vers 18 heures, dimanche soir, Baudouin Velge débarque dans les bureaux de l’avenue Louise… « Ils m’expliquent qu’ils veulent à tout prix communiquer avec leurs clients et leur raconter leur histoire. Je leur dis : “D’accord, mais quand vont-ils récupérer leur argent ?” »

Comme personne n’en avait la moindre idée, Baudouin Velge active ses contacts au gouvernement belge. Ce qu’il entend ne le rassure pas vraiment… « C’est une banque luxembourgeoise, ce n’est donc pas à nous de régler le problème. Et puis, nous avons déjà assez de problèmes avec Fortis, Dexia et KBC », lui répond-on au cabinet d’Yves Leterme. Baudouin Velge soulève alors un argument de taille : les 20.000 épargnants. Ceux-ci vont peser de tout leur poids sur la suite du dossier ; ce que les têtes pensantes du futur Groupe K ont très vite compris, même si tous n’étaient pas sur la même longueur d’onde au départ. L’embryon de ce qui allait devenir le Groupe K se réunit pour la première fois le samedi 11 octobre.

« Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que la solution devait être trouvée en dehors d’un cadre juridique classique. Nous avons donc choisi la voie diplomatique », raconte André Meyers, porte-parole du Groupe K. Leur objectif : libérer toute l’épargne de tous les épargnants sans faire la distinction entre ceux qui avaient placé moins de 20.000 euros (couverts par la garantie de l’AGDL), entre 20 et 100.000 ou plus de 100.000. Aucun d’entre eux n’imaginait alors que leur calvaire allait durer aussi longtemps…

Il y avait toutes sortes de cas parmi la masse des épargnants, des couples qui venaient de placer le produit de la vente de leur maison, d’autres qui avaient été licenciés et faisaient fructifier leur prime de départ, d’autres encore qui avaient emprunté de l’argent à 4 % et l’avaient replacé à 6 %. Il y avait aussi une ASBL avec ses 500.000 euros de subside, « parce que c’était la seule banque qui proposait une rémunération de 1 % sur un compte courant ».

Dès lundi matin, Kaupthing tente de calmer la colère de ses clients en publiant sur son site un florilège de questions-réponses. Succès mitigé, les coups de téléphone continuent à pleuvoir au 02-533.16.00. Dans l’après-midi, un client explique que la CSSF vient de lui dire que la faillite est imminente…

« Il fallait d’urgence entreprendre quelque chose pour calmer les esprits », se souvient Baudouin Velge. Le patron d’Interel décide alors d’appeler la CSSF en se faisant passer pour un couple de clients qui avait placé deux fois 20.000 euros chez Kaupthing. « Si j’avais appelé au nom de la banque, on ne m’aurait sans doute jamais répondu. » On lui explique qu’il n’y a aura pas de problème pour lui et son épouse vu que la garantie luxembourgeoise couvre les dépôts à concurrence de 20.000 euros par personne. Mais la voix de la CSSF lui explique aussi qu’il y a un « gros trou » dans les comptes et que la banque ne passera pas la semaine.

Bref, le gendarme luxembourgeois du secteur bancaire semait la panique parmi les épargnants. « Il était clair qu’il fallait entrer en contact avec le gouvernement de Juncker, pour lui faire comprendre qu’il y avait 20.000 épargnants belges », ajoute Baudouin Velge. Il dégote la ligne directe de Jean-Lou Siweck, un proche collaborateur du Premier ministre luxembourgeois. Homme de l’ombre, celui-ci va jouer un rôle de tout premier plan dans la saga aux côtés de Luk Van Eylen du cabinet d’Yves Leterme.

témoignageLes Islandais pestiférés

« Immédiatement après la mise en suspension de paiement de la banque, raconte un employé islandais de Kaupthing Luxembourg, la Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat, dans laquelle la plupart d’entre nous avaient un compte, a rétrogradé ses clients islandais. » Cartes de crédit et de débit bloquées sans préavis, prêts immobiliers refusés soudainement, limites de débit revues drastiquement à la baisse… Ces mesures touchaient d’ailleurs tous les employés de banques islandaises, qu’ils soient islandais ou non.

« Nos enfants aussi ont été maltraités, poursuit notre Islandais. Des employés de l’école nous ont déclaré qu’ils devaient quitter l’établissement. Finalement cela n’a pas été le cas, mais la situation a été évoquée ouvertement devant les enfants. »

Les Islandais ont également dû subir l’hostilité de certains Luxembourgeois, qui les tenaient pour responsables de la crise. Et comme la rumeur circulait que les Islandais devaient vendre leurs biens en urgence, « certains voisins ont frappé à notre porte pour savoir si nous vendions notre maison, notre voiture, notre télévision ! Heureusement, cela n’a pas dû se faire, mais ce n’était pas par manque d’acquéreurs », note notre témoin.

http://archives.lesoir.be/serie-1-5_t-20090707-00NYWJ.a.html?&v5=1


07/07/2009 : Le Soir -La saga des Kauphting - Le blocage des comptes en ligne Episode 2 Saga_l16


Dernière édition par bankrun le Mer 15 Juil - 18:57, édité 1 fois (Raison : Rajout du lien avec la photo fournie par Dexx !)
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